Jean-Baptiste André Godin est né en 1817 dans une famille modeste d’Esquéhéries (Aisne). C’est à l’âge de 18 ans, alors qu’il parcourt la France pour perfectionner son métier de serrurier, qu’il s’engage dans la quête d’un idéal pratique de justice sociale. Une vingtaine d’années plus tard, Godin est devenu un remarquable capitaine d’industrie, à la tête d’importantes fonderies et manufactures d’appareils de chauffage et de cuisson. De 1859 à 1884, Godin bâtit à proximité de son usine de Guise une cité de 2 000 habitants, un complexe d’habitation collective inspiré du phalanstère de Charles Fourier. Le Palais social offrait « les équivalents de la richesse » à ses habitants, c’est-à-dire qu’il mettait à la disposition de la communauté les avantages matériels et intellectuels habituellement réservés aux individus fortunés : l’hygiène, la santé, le confort, l’éducation, la culture dans le but d’une émancipation sociale et politique pacifique. L’habitation collective fonctionnait comme un « condensateur social » ; elle devait favoriser la solidarité entre les habitants. Le Familistère est la réalisation d’un projet d’émancipation collective bien différent de celui des cités ouvrières patronales qui lui sont contemporaines. Godin fonda en 1880 l’Association coopérative du capital et du travail : les travailleurs acquirent le rang d’associé et purent élire parmi eux et elles, le ou la gérante du Familistère ; le Palais et ses usines devinrent leur propriété collective.
Deux grands jardins forment le paysage naturel du Familistère. Le jardin historique a été créé en 1856 sur la rive droite de l’Oise. Le jardin contemporain de la presqu’île, aménagé entre 2004 et 2008 dans une boucle de la rivière, s’étend vers le fond de la vallée à partir des façades du Palais social. Une grande passerelle jetée au-dessus de la rivière relie le jardin d’agrément et la promenade le long de la rivière au jardin de la presqu’île. Le vaste terrain de 10 hectares était au XIXe siècle un pré communal sur une île dessinée par l’Oise et le canal des usines. Le jardin a été conçu par une jeune équipe de paysagistes, Base Paysage, associée à l’architecte Christophe Lab.
Le jardin de la presqu’île interprète le bocage du pays de Thiérache : plus de 400 parcelles géométriques sont délimitées par des haies arbustives composées d’essences locales. Pour obtenir la plus grande diversité de paysage avec des moyens réduits, la végétation des parcelles applique le théorème selon lequel il suffit de quatre couleurs pour colorer une carte, sans donner la même teinte à deux surfaces adjacentes. Pelouses, prairies, buissons et taillis constituent la palette du bocage familistérien dont les contrastes résultent des différentes fréquences de taille des végétaux.
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Sorcière ! - Cie Acte (sortie de résidence /performance collective)

Le Familistère de Guise s’associe à la Chambre d’eau pour déployer le deuxième acte de la résidence de création partagée « SORCIÈRE ! » dont la première partie a eu lieu en 2023. La Cie Acte cherchera la « sorcière » comme figure politique, féministe, radicale, marginale, pour sonder le « pouvoir du dedans » et la capacité à coudre son rapport aux vivants. De cette recherche, elle produira un geste artistique collaboratif, au fil d’un programme d’actions artistiques avec les habitants. Le geste artistique final, au terme de la résidence, sera une maquette-étape de recherche de la création « SORCIÈRE ! » et prendra la forme d’une performance collective incluant des citoyens et les artistes de la compagnie. Deux sorties de résidence, l’une à la Chambre d’eau, l’autre au Familistère de Guise, amèneront les spectateurs à chercher leur sorcière intérieure.
Familistère de Guise

Sorcière ! - Cie Acte (sortie de résidence /performance collective)

Le Familistère de Guise s’associe à la Chambre d’eau pour déployer le deuxième acte de la résidence de création partagée « SORCIÈRE ! » dont la première partie a eu lieu en 2023. La Cie Acte cherchera la « sorcière » comme figure politique, féministe, radicale, marginale, pour sonder le « pouvoir du dedans » et la capacité à coudre son rapport aux vivants. De cette recherche, elle produira un geste artistique collaboratif, au fil d’un programme d’actions artistiques avec les habitants. Le geste artistique final, au terme de la résidence, sera une maquette-étape de recherche de la création « SORCIÈRE ! » et prendra la forme d’une performance collective incluant des citoyens et les artistes de la compagnie. Deux sorties de résidence, l’une à la Chambre d’eau, l’autre au Familistère de Guise, amèneront les spectateurs à chercher leur sorcière intérieure.